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Prescription et administration de l’oxygène dans le service des urgences polyvalentes du Centre Hospitalier Universitaire de Tengandogo au Burkina Faso,
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Discipline: Médecine clinique
Auteur(s): Abdoul Risgou OUEDRAOGO, Christian J. MINOUGOU, Cheick T.H.W. BOUGMA, Guy Alain OUEDRAOGO, Ibrahim KABRE, Kadiatou BONCOUNGOU, Georges OUEDRAOGO, Gisèle BADOUM, Armel R.F. KABORE, Martial OUEDRAOGO
Renseignée par : OUEDRAOGO Abdoul Risgou
Résumé

Introduction : l'oxygène (O2) est probablement le médicament le plus largement prescrit en urgence à l’hôpital. Cependant, c'est aussi l'un des médicaments le plus mal administré et peu étudié. Cette étude a pour but d’étudier la prescription et l’administration de l’O2 dans le service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire de Tengandogo (CHU-T) et identifier des axes d'amélioration.
Méthodes : il s’est agi d’une étude transversale à collecte prospective qui s’est déroulée de décembre 2022 à février 2023 dans le service des urgences polyvalentes du CHU-T et qui a inclus les patients qui ont bénéficié de la prescription et de l’administration de l’O2.
Résultats : au total, 937 patients ont été reçus aux urgences du CHU-T parmi lesquels, 208 (22,2%) ont bénéficié d’une oxygénothérapie. La moyenne d’âge des patients était de 54,01 ± 19,4 ans. Le sex ratio était de 1,8. Les antécédents et comorbidités étaient dominées par l’hypertension artérielle (30,8%), et le tabagisme (15,9%). Les pathologies respiratoires dominaient avec une fréquence de 41,8%. Les pneumopathies aiguës d’allure bactérienne étaient les plus fréquents (51,5%), suivi de l’embolie pulmonaire (27,3%). Le délai médian entre la prescription et la mise sous O2 était de 10 minutes IQR [5 – 15]. La source de l’O2 était murale dans 85,6% des cas, et les lunettes étaient l’interface utilisé dans 61,1% des cas. Le taux de mortalité sous O2 était de 28,8%. Les facteurs associés à la mortalité étaient l’altération de général (OR=10,5 ; p=0,002), et une élévation de l’urée sanguine (OR=5,2 ; p=0,033). La prescription de l’O2 et l’interface utilisée n’étaient pas adaptées chez respectivement 10,1% et 38,5% des patients
Conclusion : il ressort de cette étude qu’il est nécessaire d’améliorer la prescription et l’administration de l’oxygène. La mise en place d’un algorithme standardisé pourrait permettre d’économiser l’oxygène et de réduire la mortalité.

Mots-clés

oxygène, prescription, administration, urgences, Burkina Faso

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