Introduction : Les lésions rachidiennes sont fréquentes dans notre pratique quotidienne. La survenue d’un
déficit constitue une urgence diagnostique et thérapeutique en raison du risque de chronicisation et de survenue
d’autres complications neurologiques. L’objectif de ce travail était d’identifier les facteurs de mauvais pronostic
de ces lésions afin d’en améliorer le pronostic fonctionnel. Patients et méthode : Il s’est agi d’une étude
rétrospective descriptive allant de janvier à décembre 2023. Elle concernait les patients hospitalisés au service
de rhumatologie du Centre Hospitalier Universitaire de Bogodogo pour déficit moteur et/ou sensitif lié à une
lésion rachidienne. Résultats : Quarante-trois cas ont été colligés avec 31 patients de genre masculin soit un sexratio de 2,58. L’âge moyen était de 55,55 ans avec des extrêmes d’âge de 21 ans et de 84 ans. Des antécédents de rachialgies, de tumeurs osteophiles et une notion de contage tuberculeux étaient présent respectivement chez
43%, 7% et 37% des patients. L’atteinte du rachis lombaire était la plus fréquente dans 52,5% des cas. Les
premières consultations ont été réalisées plus de 72 heures après l’installation d’un déficit. Le diagnostic a été
posé dans un délai moyen de 14,87 jours d’hospitalisation avec des extrêmes allant de trois à dix-huit jours. Les
lésions infectieuses représentaient 53,49% des cas, celles tumorales 20,93% et celles dégénératives18,6% des
cas. Les lésions extra-durales étaient les plus représentatives dans 90,7% des cas. Elles étaient dues à des conflits
disco-radiculaire, des conflits disco-dural et à des compressions osseuses respectivement dans 74,42%, 20,93%
et 4,65%. Un patient a bénéficié d’un traitement chirurgical. A moyen terme, aucuns patients n’avaient récupéré
de son déficit. Conclusion : Les affections déficitaires du rachis sont de mauvais pronostic fonctionnel dans
notre contexte. Cela est dû au retard de consultation, de diagnostic et de prise en charge imputable aux manques
de moyens financiers.
Rachis