Introduction : Au Burkina Faso, l’hémodialyse est l’unique alternative, indispensable à la survie du patient en IRCT. Notre objectif était d’évaluer la survie des hémodialysés chroniques au CHUSS.
Méthodes : Il s’est agi d’une étude de cohorte rétrospective à visée descriptive et analytique sur une période de 4 ans, allant du mars 2018 à mars 2022 dans le centre d’hémodialyse du CHUSS.
Résultats : Au total, 223 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 42,28±13,79 ans et le sex-ratio de 1,78. L’accès vasculaire au début de l’hémodialyse était le cathéter veineux central dans 167 cas soit 74,89%. La
mortalité globale était de 45,74% (102 patients). Cent dix patients (49,32%) poursuivaient l’hémodialyse, 8 patients (3,59%) avaient été transférés, 1 patient (0,45%) était sorti temporairement de dialyse et 2 patients (0,90%)
avaient été transplantés. Les taux de survie à un, deux, trois et quatre ans étaient respectivement de 64,11%, 55,84%, 48,59% et 44,48%. Les patients qui utilisaient un cathéter veineux central (CVC) présentaient un risque accru de décès (HR : 4,5 IC95 % (2,55-8,78) ; p˂0 ,001).
Discussion : le taux survie des hémodialysés du CHUSS était bas à l’instar des taux de survie dans les centres d’hémodialyse des pays à ressources limités. Selon plusieurs études, les CVC sont responsables d’inflammation
chronique et de mauvaise qualité de dialyse pouvant impacter négativement la survie en hémodialyse.
Conclusion : Le pronostic vital à long terme des hémodialysés au CHUSS porteurs de CVC était réservé. Faciliter l’accès à la fistule artérioveineuse, s’impose d’emblée comme l’un des principaux défis à relever
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