Introduction. La survenue d’une insuffisance rénale, a fortiori la nécessité d’épuration extrarénale serait un facteur de mauvais pronostic. L’objectif ce travail était d’étudier l’hémodialyse en urgence dans le service de néphrologie du CHUSS.Méthodologie. Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive avec collecte rétrospective sur unepériode de 18 mois allant de mars 2018 à octobre 2019. Ontété inclus tous les patients, sans antécédent de suppléance rénale,ayant bénéficié de séances d’hémodialyse en urgence dans le service de néphrologie du CHUSS.Résultats. Le taux de prévalence del’hémodialyse d’urgence était de 40%. 65 patients ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 37.12 ans et le sex-ratio de 1.24. Les patients provenaient des urgences médicales dans 53.85% des cas. On retrouvait 46.15% d’hypertendus, 4.62% de diabétiques et 15.38% de néphropathies. Les principales indications étaient l’urémie mal tolérée (30.78%) suivie de l’œdème aigu du poumon (24.62%) et de l’hyperkaliémie (20.00%). Le délai moyen de mise en dialyse était de quatre jours. Le nombre moyen de séance d’hémodialyse supplémentaires était de 2.35. On a noté que 40% des patients avaient évolué vers la récupération fonctionnelle rénale, 20% vers l’insuffisance rénale chronique et 40% vers le décès. Les facteurs associés au décès étaient le terrain diabétique (P=0.03) et l’altération de l’état de conscience (P=0.02).Conclusion. L’hémodialyse en urgence mérite un regain d’intérêts du fait des résultats satisfaisants constatés sur la récupération fonctionnelle rénale
hémodialyse, urgence, néphrologie