L'éducation est la clé du développement" entend-on souvent dire. Cette assertion est vraie surtout si les programmes d'enseignement sont adaptés aux besoins de développement d'un pays. La question des langues a toujours occupé une place de choix dans les programmes d'enseignement du Burkina Faso : celle de la langue d'instruction et celle des langues étrangères. En effet ces dernières ont toujours figuré en bonne place au côté des matières scientifiques, ce qui laisse entrevoir qu'elles ont un rôle à jouer ou qu'elles visent un objectif de développement au même titre que les autres matières. Le constat que nous faisons au Burkina Faso est qu'en plus de l'anglais qui est à ce jour la seule langue étrangère demeurée constante dans les programmes d'enseignement au secondaire et au supérieur, d'autres langues étrangères comme l'espagnol, l'italien, le russe et l'arabe ont fait leur bonhomme de chemin avant de s'éclipser pour laisser la place à l'allemand, seule langue enseignée de nos jours comme seconde langue étrangère au secondaire dans les séries littéraires au Burkina Faso. Dans les pays développés, le choix des langues étrangères dans le système éducatif se fait selon une certaine logique qui, normalement est de servir les intérêts des pays concernés. Le retrait desdites langues et leur remplacement par d'autres langues suivent la même logique.
Le présent article voudrait passer en revue les contours de l'enseignement des langues étrangères au Burkina Faso en répondant aux questions suivantes : comment se fait le choix ou l'abandon des langues étrangères dans le système éducatif ? Quels sont les enjeux de tels choix ? Comment envisager l'avenir sur la base des leçons du passé et des expériences d'autres pays ? Notre méthodologie est basée sur des enquêtes de terrain auprès des acteurs concernés et sur la littérature concernant le choix des langues étrangères dans les systèmes éducatifs et plus particulièrement celui du Burkina Faso.
Langues étrangères ; enseignement ; rôles ; enjeux ; Burkina Faso