Cet article a été publié dans « Social sciences », une revue indexée, montre comment la communication a frayé difficilement son chemin dans des milieux spécifiques aux représentations cocasses. Depuis son déclenchement en mars 2020 au Burkina Faso, la pandémie de Covid-19 bouleverse les modes de vie des populations tout en se convertissant aussi bien en un événement sanitaire, social et politique tout à la fois. La communication en situation d’urgence sanitaire devient une composante essentielle de la stratégie de management des risques dans les zones sensibles comme les marchés et Yaars. Si le mécanisme communicationnel développé par les autorités notamment le CORUS et ses structures assimilées trouvent des issus favorables auprès des usagers afin de modifier les comportements, il va se heurter à des constructions sociales ou représentations sociales développées et entretenues par les usagers qui ne facilitent pas sa mise en œuvre sur les zones de fortes concentrations humaines dont les marchés et Yaars (commerçants, visiteurs etc.). L’article fait un inventaire des représentations sociales sur cette maladie « importée », identifie les sources d’informations des commerçants dominées par le « bouche-à-oreille et les réseaux sociaux, et met en évidence les biais de la communication sur les risques déployée par le CORUS. Les canaux de communication privilégiés dans ces milieux ont facilité la circulation des fake news et annihilé les effets du plan de communication COVID 19. Toutes les mesures barrières qui souffrent de leur mise en œuvre sont le fruit d’une coordination mal adaptée des politiques nationales (le CORUS), celles internationales notamment de l’OMS, et des représentations locales de la maladie.
communication, media, COVID-19, markets, Social representations