Cet article examine l’effet interactif de la dette extérieure et de la qualité des institutions sur la lutte contre la pauvreté dans les pays de l’UEMOA. La méthodologie empirique adapte le modèle classique de pauvreté inspiré de celui de Dollar et Kraay (2001) et de Kpodar et Singh (2011) avec intégration des variables d’endettement et de qualité des institutions. Les résultats, obtenus à partir de la méthode d’estimation des moments généralisés en système, montrent que sur la période 2005-2016, la dette extérieure a des effets non linéaires et significatifs sur la pauvreté et indiquent un seuil de 46% du ratio d’endettement, au-delà duquel toute accumulation de la dette extérieure ne permet plus de lutter efficacement contre la pauvreté. Il a été également constaté que la qualité des institutions notamment l’efficience de la mobilisation des recettes, l’équité dans l’utilisation des ressources publiques, la qualité de la gestion budgétaire et financière et la transparence dans le secteur public favorise la réduction de la pauvreté dans l’UEMOA. Par conséquent, les pays doivent travailler à améliorer durablement la qualité de leurs institutions afin d’espérer les effets favorables de la dette extérieure sur les conditions de vie des populations.
dette extérieure, qualité des institutions, indice CPIA, pauvreté, UEMOA