Introduction. L’anémie de la maladie rénale chronique peut-être observée dès que le débit de filtration glomérulaire devient inférieur à 60 ml/min/1,73m2. Elle constitue une complication fréquente chez les hémodialysés chroniques. Méthodes. Il s'est agi d’une étude transversale descriptive réalisée en février 2018 qui a inclus tous les hémodialysés chronique du centre hospitalier universitaire Sourô SANOU (CHUSS). Elle était préliminaire à une utilisation d’agent stimulant l'érythropoïèse (ASE). Notre objectif était de déterminer la prévalence de l’anémie et de la carence martiale chez les hémodialysés chroniques du CHUSS. Résultats. Nous avons inclus 42 hémodialysés chronique dont 28 hommes (66,67%) et 14 femmes (33,33%). L’âge moyen était de 40,45 ± 10,87 ans. La durée moyenne en dialyse était de 16,17 ± 19,76 mois. La durée en hémodialyse était inférieure à un an chez 25 patients soit 59,5%. L’anémie était présente chez 40 hémodialysés soit une prévalence à 95,24%. Le taux d’hémoglobine moyen était à 7,24 ± 1,52 g/dL. Sept hémodialysés soit 17,50% avaient une anémie microcytaire et hypochrome. L’anémie était normochrome normocytaire chez 23 hémodialysés soit 57,50%. Le fer sérique était inferieur 10 umol/L chez 16 hémodialysés soit 39,02%. Le coefficient de saturation de la transferrine (CST) était inférieur à 20% dans 12 cas (29,27%). Il était supérieur à 40% dans 5 cas (12,2%). Conclusion. L’anémie et la carence martiale était très fréquente et souvent sévère chez nos hémodialysés chronique. L’utilisation des ASE et le fer injectable pourrait améliorer la qualité de vie des hémodialysés.
Anémie, hémodialyse, Burkina Faso