L’intérêt de cet article est de montrer qu’il existe une couche superficielle dans la zone non saturée du sol à l’intérieur de laquelle les mécanismes de transport du trichloréthylène (TCE) vers l’atmosphère sont favorables. En prenant en compte dans un modèle de simulation certains paramètres clés du sol déterminés expérimentalement, on a pu non seulement montrer que les effets hygroscopiques modifient le comportement du TCE mais aussi et surtout que ces mécanismes de transfert sont plus favorables dans une couche limite qu’on a appelée couche superficielle. Les résultats montrent clairement que les transferts sont plus importants dans une couche limite du sol au de-là de laquelle ce transfert s’amenuise. En d’autres termes, l’atmosphère ambiante influence les mécanismes d’évaporation par l’intermédiaire de la température et de l’humidité relative lorsque celui-ci se trouve dans la couche dite couche superficielle. En revanche, cette influence de l’atmosphère ambiante se réduit à mesure que le TCE s’infiltre en profondeur. Au de-là de 0,8 mètre de profondeur, le milieu ambiant semble jouer un rôle moins important et les
mécanismes d’atténuation naturelles sont d’avantage très faibles favorisant ainsi la persistance du TCE dans le sol.
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