Depuis les années 1960 jusqu’à nos jours divers référentiels de développement se succèdent en Afrique. Tous sont orientés vers un seul objectif : sortir l’Afrique de sa latence économique et améliorer les conditions d’existence des populations. Après plus de 60 ans, ces instruments de développement ont-ils pu bien remplir ce rôle pour le cas du Burkina Faso ? Cette question reçoit une réponse négative suivant les résultats de l’étude. S’adossant à une revue documentaire et se nourrissant des données d’une étude empirique portant sur l’agriculture urbaine à Ouagadougou, l’étude révèle que les instruments de développement n’ont pas apporté de développement. Pis, ils rament à contrecourant des aspirations des populations. En fait, ces instruments sont élaborés avec rapidité sans consulter forcément les bénéficiaires. Ceci a conduit à « emprisonner » le développement dans des instruments ou carcans qui ne sont pas en phase forcément avec les aspirations des populations. Les activités des populations s’écartent le plus souvent des normes contenues dans ces référentiels d’actions. Ce qui constitue un frein pour le développement des activités des populations. Car leurs activités n’étant pas inscrites dans les référentiels sont méprisées et non légitimées. C’est le cas des activités agricoles en villes qui ne sont pas inscrites dans les référentiels de développement urbains pourtant constituant une opportunité majeure de de gain économique, social et environnemental
développement, développement endogène, économie territoriale, action publique, participation