Depuis quelques décennies, le district de Bamako, située dans la cuvette du fleuve Niger, est soumis aux inondations quasiment à chaque hivernage. Les populations subissent de plein fouet l’impact de ces inondations annuelles qui causent des pertes économiques importantes. Ainsi, il n’est pas rare de constater l’effondrement de plusieurs maisons d’habitation des suites de pluies diluviennes. Les inondations de 2018 par exemple ont causé environ 14 décès et entrainé la destruction de près de 5000 maisons et l’endommagement de 2000 autres principalement à Bamako et dans quelques régions comme Tombouctou, Gao, Koulikoro et Sikasso. Le présent article, qui s’inscrit dans un travail de recherche sur les vulnérabilités urbaines au Sahel, vise à comprendre les facteurs sociaux qui participent à la survenue de dégâts structurels au niveau des ménages de la ville de Bamako. Pour y parvenir, les données d’une enquête sur la vulnérabilité des populations de la ville face aux inondations ont été exploitées. Le traitement des données a été réalisé avec le logiciel R.3.6. Il a consisté à la détermination d’un indice de bien-être économique, à l’analyse de la corrélation entre variables et à la modélisation logistique binaire pour déterminer les variables explicatives de l’apparition de dégâts structurels dans les ménages à Bamako. Les résultats obtenus nous ont permis de déterminer les mécanismes sociaux associés à la survenue de dégâts du fait des inondations. Ces résultats permettent d’envisager des modèles sociaux de prévention de l’endommagement structurel dans le district.
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