Le Burkina Faso, à l’instar des pays de l’Afrique subsaharienne est sujet à
une variabilité pluviométrique avec une tendance générale à la baisse des précipitations résultant des changements climatiques. Toutefois après les sécheresses des années 1970 et 1980, une recrudescence des années humides est observée. L’objectif
de ce travail est d’étudier les tendances pluviométriques récentes dans le bassin versant du Nakambé au Burkina Faso. Pour ce faire, les données de précipitations mensuelles et annuelles régionalisées de cinq stations synoptiques ont été utilisées. L’approche méthodologique est basée sur l’analyse statistique des séries chronologiques
des précipitations par les tests des logiciels Khronostat 1.01 et XLSTAT (2021). Les
résultats de l’analyse faite de 1988 à 2018 montrent que les tests de Pettitt, Lee et
Heghinian et Buishand présentent une rupture en 2006. Une première phase sèche
dans la sous-période 1988 à 2006 et une seconde phase humide dans la sous-période
2007 à 2018 attestant de la modification du régime pluviométrique dans la zone
d’étude. Les résultats de la segmentation de Hubert a mis cela en évidence avec une
moyenne de 729,8 mm de pluie par an pour la période sèche contre 867,2 mm/an
pour la période humide soit une variation de 15,26%. Le test de Mann Kendall a
confirmé cette tendance à la hausse à un intervalle de confiance de 95% soit un
niveau de signification de 5%. Ces résultats indiquent bien qu’il y a une variabilité
pluviométrique interannuelle sur la série d’années étudiées.
Tendance pluviométrique, Rupture climatique, Sahel, Bassin versant, Nakambé