Au Burkina Faso, l’introduction des petits barrages a bouleversé les conditions du développement rural. Initialement dédiés à la satisfaction des besoins domestiques des populations riveraines, leur vocation a progressivement évolué. La disponibilité de la ressource en eau a suscité l’émergence d’activités agricoles rémunératrices fondées sur l’irrigation. Cette évolution se conjugue à la reconnaissance de leur structuration en réseau à l’échelle des bassins versants. La mise en œuvre récente des principes de la communalisation et de la GIRE questionne en outre les modalités requises pour une « bonne » gouvernance territoriale des entités hydrologiques et des ressources associées. Ces nouveaux contextes imposent une perspective d’analyse revisitée. Elle inclut en particulier une approche participative des exploitants et des gestionnaires locaux. Ces points sont discutés à travers l’exemple du bassin du Nariarlé, où près d’une cinquantaine de réservoirs ont été édifiés, générant la plus forte densité de réservoirs connue à ce jour dans le pays.
Burkina Faso, Nariarlé, décentralisation, GIRE, petits barrage