Au Burkina Faso, la population de la province de la Kompienga a connu une forte croissance par un important flux migratoire suite à la construction du barrage hydroélectrique en 1987 et au désenclavement de la zone. Dans ce contexte, l’extension des superficies cultivées et pâturées participe à la dégradation des ressources naturelles dont
dépendent la survie et le bien être des populations locales. Il est par conséquent important de mieux connaitre les mécanismes de cette dégradation en vue de meilleures stratégies de sauvegarde et de restauration. Pour cela, diverse méthodes et outils ont été utilisées notamment les enquêtes socioéconomiques suivi du traitement
statistique des données obtenues, ainsi que l’analyse spatiale à l’aide des outils de télédétection et Systèmes d’informations géographique. Les résultats montrent un mouvement migratoire accrue dès 1985 contribuant à taux d’accroissement annuel moyen de la population de 3,6 % entre 1984 et 2010 ; des formations végétales dont la superficie est passée de 73 % en 1984 à 42 % en 2010, en faveur des champs dont l’étendue est passée de 4 % à 34 % dans la même période. Les problèmes de dégradation liés au surpâturage ne sont pas en reste. Il est donc impérieux de mettre l’accent sur la protection et la restauration des sols, la conservation des ressources forestières,
l’intensification de la production agricole et pastorale.
Burkina Faso, Kompienga, ressources naturelles, déterminants, socio-économie