Partout en Afrique sahélienne, le souci de préserver la biodiversité dans certains écosystèmes avait amené les pouvoirs publics à prendre en charge la gestion des ressources naturelles dont les forêts classées. Mais, pour des raisons diverses, ces enclaves subissent d’énormes préjudices suite à une exploitation de plus en plus accrue, souvent incontrôlée des riverains. Avec l’avènement de la décentralisation en cours depuis 2004 au Burkina Faso, la loi n° 055-2004 du 21 décembre concède aux collectivités les compétences de gestion, de mise en défens des forêts classées et des forêts protégées. Elle vise à préserver l’équilibre des milieux par une gestion
participative impliquant toutes les parties prenantes, notamment les populations locales. La forêt classée de Tuy, à l’Ouest du Burkina Faso, fait l’objet de gestion participative. A partir de l’exploitation des images satellites sur la période 1992-2009, couplée aux investigations de terrain (enquêtes et observations), cette étude met en évidence les acquis de cette nouvelle approche. Il en ressort une régression de l’emprise agricole sur la forêt de 60%, ce qui contribue à une amélioration de ses ressources.
Burkina Faso, Tuy, forêt classée, gestion participative, ressources naturelles, environnement