L’alimentation constitue la contrainte majeure de l’élevage des ruminants au Burkina
Faso. Les résidus culturaux sont utilisés pour une complémentation en saison sèche.
Cependant, leur valorisation est limitée du fait de leur faible qualité nutritive due en
partie aux mauvaises conditions de conservation. L’étude a été menée pour évaluer
les qualités nutritives de ces résidus suivant les méthodes de conservation et les
performances pondérales des ovins en embouche. Elle a été conduite dans les
exploitations paysannes de la Commune de Koumbia (Province du Tuy) et
l’embouche a porté sur douze béliers Djallonké. Les fourrages étudiés ont été ceux
des variétés de maïs Barka et de niébé KVx745-11P. Ils ont été fauchés après la récolte
des grains et conservés pendant quatre mois suivant deux méthodes de conservation
(traditionnelle et améliorée). Ces fourrages conservés ont été utilisés en embouche
ovine pendant deux mois, puis une évaluation technico-économique a été effectuée.
Les teneurs en matière azotée totale ont été meilleures avec la méthode améliorée de
conservation des fourrages du maïs (7%) et du niébé (14%). Les performances
pondérales des ovins ont été statistiquement similaires pour les deux méthodes (94,9-
101,1 g/j), bien que celle améliorée ait donné de meilleures valeurs nutritives du
fourrage.