Les pays d’Afrique de l’Ouest et particulièrement le Burkina Faso sont
vulnérables à la variabilité climatique, du fait de leurs économies qui reposent
sur l’agriculture et l’élevage. En réponse à cette vulnérabilité, les populations
ont développé des stratégies d’adaptation comme la migration agricole. Ainsi,
la forte croissance démographique provenant essentiellement des migrations
agricoles a entraîné une progression rapide de l’occupation des terres dans un
sous bassin versant du Mouhoun supérieur, dénommé Plandi 2. L’objet de cet
article est de comprendre la contribution de la migration agricole sur la
dynamique du couvert végétal du sous bassin versant Plandi 2. L’approche
méthodologique est diachronique et systémique. Des images satellites
LANDSAT de 1972 et SPOT de 1988, 1998, 2008 et 2018 ont été traitées pour
apprécier l’évolution du couvert végétal. Les résultats indiquent que la
superficie des formations végétales est passée de 90,6 % en 1972 à 15, 77 %
en 2018. Le couvert végétal a régressé au profit de la zone de culture qui est
passée de 1, 97 % à 78,61 % pour la même période. La première vague de
migrants est arrivée au début des années 1970. Ils ont contribué à accélérer la
dégradation du couvert végétal à travers une forte occupation des terres et des
pratiques peu respectueuses de l’environnement, occasionnant la formation
d’un front pionnier.
Migration agricole, dégradation couvert végétal