La recherche du bien-être constitue la préoccupation
fondamentale de tout être humain ; et c’est justement ce qui conduit, au
Burkina Faso, de nombreuses populations des campagnes à migrer vers
les villes. Parmi ces migrants internes figurent en bonne place des filles
San qui se déplacent à Ouagadougou, la capitale burkinabè, où les Moose
constituent l’ethnie majoritaire, à la recherche d’emploi de servantes.
Seulement, bien souvent, ces domestiques San, ayant pour langue
première le San, se retrouvent dans des familles Moose dont la langue
première est le Moore. Cette situation de contact de langues obligatoire
fonde à nous interroger comment se fait le choix de la ou des langue (s)
de conversation chez les domestiques San bi ou plurilingues (San,
Dioula, français ou Moore), travaillant dans des familles Moose à
Ouagadougou. Pour ce faire, nous avons choisi de nous pencher sur la
question à travers le présent article, qui se fixe pour objectif d’analyser
les comportements langagiers des domestiques San bi ou plurilingues. La
méthode adoptée est l’enquête de terrain dont le public cible est constitué
de domestiques San et de leurs familles d’accueil auprès de qui nous
avons procédé à des entretiens oraux enregistrés à l’aide d’un dictaphone.
Les bases théoriques de cette étude reposent sur la représentation des
langues et la sociolinguistique urbaine. Cette démarche méthodologique
nous a révélé que les domestiques San bi ou plurilingues travaillant dans
des familles Moose à Ouagadougou choisissent la langue de conversation
en fonction de la situation de communication.
Domestique, comportements langagiers, San, Moose