À partir du viol et du métissage, Monique Ilboudo offre, dans Le Mal de peau, à penser les frontières de l’altérité. Sa réflexion sur l’identité diffuse un relent de questions philosophiques sur les représentations culturelles de soi et de l’autre. Elle conjugue sa littérature au féminin en portant un regard sur une société en pleine mutation, entre tradition et modernité. Son écriture laisse alors voir les difficultés qu’ont les humains à partager et accepter leurs différences, à dialoguer. L’objectif ici est de montrer comment le texte littéraire constitue un espace pour exprimer la compréhension du monde. Il est un moyen d’investigation pour faire l’expérience de l’altérité puisque le discours littéraire véhicule des représentations, des images, des symboles à travers une fiction. L’article met donc en exergue les techniques de l’auteur pour parler de l’Autre à travers l’étude de la thématique et des personnages sous le prisme de la narratologie et de la sociocritique.
altérité, identité, métissage, énonciation, espace