Introduction : la toxoplasmose est une anthropozoonose cosmopolite due à un protozoaire
obligatoire dont la localisation cérébrale et la forme congénitale sont les plus redoutées. C’est une
infection opportuniste fréquente au cours du Sida. L’objectif de cette étude est de décrire les aspects
épidémiologiques diagnostiques et évolutifs de la toxoplasmose dans le service des maladies
infectieuses en 2019.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude transversale couvrant la période du 1er janvier 2019
au 31 Décembre 2019. Étaient inclus tous les patients admis et hospitalisés pour toxoplasmose cérébrale
à partir des arguments cliniques, tomodensitométriques et/ou sérologiques.
Résultats : durant la période d’étude, 159 patients avaient été hospitalisés dans le service des
maladies infectieuses. Dix cas de toxoplasmose cérébrale avaient été diagnostiqués soit une prévalence
hospitalière de 6,28 %. L’âge moyen des patients était de 40 ans±9 ; le sexe féminin prédominait (6
versus 4) soit un sex ratio=0,66. Tous les cas sont survenus chez des patients infectés par le VIH. Les
comorbidités étaient représentées par trois cas d’hépatite virale B, trois cas de cryptococcose neuroméningée,
deux cas de candidose digestives, deux cas de tuberculose et un cas d’herpès génital. Le motif
d’hospitalisation était dominé par un déficit moteur, une fièvre, des céphalées et des difficultés
d’élocution. L’examen clinique notait des signes d’atteinte du système nerveux central chez tous les
patients. A la tomodensitométrie, il avait été objectivé une image en cocarde avec une prise de contraste
péri lésionnelle chez la majorité des patients. La sérologie toxoplasmique a contribué au diagnostic chez
quatre patients. Sous traitement à base de cotrimoxazole forte, l’évolution a été marquée par le décès de
deux patients, soit une létalité de 20%.La toxoplasmose cérébrale était la circonstance du diagnostic de l’infection à VIH chez quatre
patients ; chez les six autres, la maladie est survenue dans le cadre d’un échec du traitement antirétroviral
chez six patients.
Conclusion : le terrain de prédilection de la toxoplasmose demeure les patients immunodéprimés
par le VIH. Il importe d’intensifier la lutte contre l’infection à VIH.
Toxoplasmose cérébrale, tomodensitométrie, Cotrimoxazole