Le Burkina Faso dispose à ce jour de deux aéroports internationaux à Ouagadougou, la capitale et à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays. Au gré des avancées technologiques ou pour respecter les normes en vigueur en matière d'aviation civile, des aménagements sont régulièrement (constructions, réhabilitations…)
faits dans ces infrastructures.
Cependant, à la vue de sa position actuelle au cœur de la capitale, l'aéroport de Ouagadougou ne peut plus bénéficier, par exemple, d'extension et devient de plus en plus dangereux pour les populations environnantes (risques d'accidents et nuisances sonores) surtout avec le trafic aérien qui s'accroit jour après jour. En plus de cela, l'aéroport constitue, de nos jours, un obstacle majeur à la circulation routière dans le sens Nord-Sud, obligeant la population à
des grands contournements. C'est ainsi qu'est né le projet de nouvel aéroport qui sera construit dans la province de l'Oubritenga, à 35 km de Ouagadougou.
Un domaine de 44 000 hectares a été dégagé pour les besoins de la cause. Pour cela, 2926 ha des terres agricoles sont affectées,
9 villages soit 568 concessions abritant 6 808 doivent quitter le périmètre de la plateforme envisagée. En plus, il faudra reloger 6808 personnes sur de nouvelles terres.
Le périmètre délimité a abrité, avant l'installation des populations actuelles, d'autres populations ou groupes de populations dont la présence est attestée par de nombreux vestiges (habitat, récipients céramiques assez caractéristiques, fourneaux de réduction de minerai de fer, etc.).
Il est surtout question dans ce présent article de mieux connaitre ces vestiges qui seront impactés par la construction du nouvel aéroport et d'indiquer des pistes pour les préserver de la destruction.
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