Les universités du Burkina Faso, surtout celles publiques,
vivent de nos jours le problème du retard académique. L’Université de
Dédougou (UDDG) n’est pas en reste. Ce retard cause, non seulement un
chevauchement des années académiques, mais aussi affecte la qualité de
l’offre de l’enseignement supérieur. L’objectif général de la recherche est
d’analyser les déterminants du retard académique et les stratégies mises en
place pour sa résorption à l’UDDG. La recherche documentaire et les
enquêtes de terrain ont été les techniques déployées dans le cadre de la
présente recherche. Elles révèlent que les facteurs explicatifs du retard
académique à l’UDDG sont à la fois internes et externes. L’insuffisance
des infrastructures et des enseignants permanents, les grèves des étudiants
et le manque de don de soi chez certains acteurs du monde universitaire,
expliquent en partie ce retard académique. Pour la normalisation des
années académiques, des stratégies sont développées à l’UDDG, parmi
lesquelles, l’amélioration de la gouvernance universitaire à travers le
management participatif, le recours aux salles d’emprunts, l’alternance des
cours au profit de différentes promotions, la poursuite de certaines
activités pédagogiques pendant les congés et les vacances. Cependant, la
mise en œuvre de ces stratégies se heurte à une faible mobilisation de
l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire.
Gouvernance universitaire, Retard académique, Stratégies de résorption