Introduction
La non-satisfaction ou la recherche de satisfaction des besoins psycho-sociaux propres à l'adolescence conduit certains d'entre eux à adopter des comportements parfois dangereux pour leur santé. Ces comportements se traduisent généralement par des expériences sexuelles précoces, la consommation de substances psychoactives, l'imitation d'idoles et le non-recours systématique aux
méthodes
de prévention et aux consultations médicales. Cette étude a identifié les facteurs associés aux comportement sexuels à risque des infections sexuellement transmissibles que sont le multi-partenariat sexuel et la non-utilisation systématique du préservatif lors des rapports sexuels chez les élèves.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude transversale analytique en 2015 qui a inclus des élèves des 3 groupes d’établissements secondaires à Ouagadougou, au Burkina Faso. Les facteurs associés aux comportements à risque ont été identifiés à l'aide d'une régression logistique.
Résultats
Au total 352 élèves (36,7 %) étaient sexuellement parmi lesquels 19,3 % n'utilisaient pas systématiquement un préservatif lors des rapports sexuels. Être célibataire (Odds ratio ajusté (ORa) : 3,6 ; Intervalle de confiance à 95 % (IC95%) : [1,42-9,36]), avoir moins de 6 rapports sexuels par mois (ORa : 2,3 ; IC95 % : [1,14-4,65]) et regarder des films pornographiques (ORa : 2,1 ; IC95 % : [1,05-4,22]) étaient les facteurs associés au port du préservatif chez les élèves. Le sexe masculin (ORa : 4,9 ; IC95 % : [2,95-8,32]) et l'absence d'activités de loisir (ORa : 9,2 ; IC95 % : [1,18-74,93]) étaient associés au multi-partenariat sexuel.
Conclusion
Ces résultats identifient les groupes à risque et les comportements modifiables pouvant être couverts par des interventions ciblées chez les élèves.