Des formes sévères de dengue avec atteintes organiques peuvent survenir ; d’où la nécessité d’un bilan biologique pour leur diagnostic et une prise en charge adéquate. Ainsi, notre objectif était d’étudier les perturbations des
paramètres biochimiques au cours de la dengue. Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive et analytique, portant sur les perturbations biochimiques enregistrées chez les patients atteints de dengue du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018, au CHU pédiatrique Charles de Gaulle. Au total, 105 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 4,77 ans ± 3,56 ans et le sexe ratio H/F de 1,33. La totalité des patients présentait une fièvre et 68,57 % un syndrome algique. Une thrombopénie était notée chez 48,57 % des patients. Les perturbations biochimiques étaient marquées par une élévation de l’ASAT et de la créatininémie chez respectivement 73,07 % et 13,13 % des patients ; mais également par une baisse du sodium (23,16 %) et des bicarbonates (45,26 %). Plusieurs perturbations biochimiques ont été retrouvées, et pourraient être liées à la capacité du virus de la dengue d’atteindre certains organes ou au syndrome de fuite plasmatique fréquemment rencontré dans l’évolution de la dengue.
dengue, perturbations biochimiques