Plusieurs décennies d’immigration justifient la présence de nombreux migrants burkinabè et leurs
descendants au Ghana. Hormis les stratégies mises en œuvre afin de s’intégrer dans le pays
d’accueil sur les plans socioculturel et économique, il y a celles visant une intégration juridique.
Elle est influencée par les opportunités et les contraintes d’intégration des étrangers du fait de l’Etat
du Ghana, mais aussi par l’adoption tardive d’une politique migratoire adéquate au Burkina Faso.
À mesure que leur présence sur le territoire ghanéen se prolonge, les migrants et leurs descendants
sont confrontés au dilemme de la nationalité : conserver uniquement la nationalité burkinabè,
devenir Ghanéens ou être binationaux. On constate des disparités, d’une part entre les premiers
migrants et les générations suivantes de migrants, d’autre part entre les migrants et leurs
descendants. De nos jours, il y a plus de Ghanéens d’origine burkinabè que de Burkinabè du Ghana.
Même lorsqu’ils choisissent de devenir Ghanéens, de nombreux migrants conservent des liens
affectifs avec leur pays d’origine.
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