Cette étude propose un examen du théâtre africain contemporain dont les esthétiques se diversifient entre ancrage culturel et ouverture au monde. Dans un contexte de mondialisation où se définir en tant qu’individu nécessite la conjugaison de plusieurs réalités culturelles, les écritures dramatiques africaines se font l’écho de cette perpétueCette étude propose un examen du théâtre africain contemporain dont les esthétiques se diversifient entre ancrage culturel et ouverture au monde. Dans un contexte de mondialisation où se définir en tant qu’individu nécessite la conjugaison de plusieurs réalités culturelles, les écritures dramatiques africaines se font l’écho de cette perpétuelle reconstruction identitaire. L’évolution des civilisations humaines est caractérisée par ce mouvement de va et vient culturel que le théâtre, expression des passions humaines, s’applique à rendre concret. La transculturalité, théorie qui se donne pour mission d’analyser cet enchevêtrementculturels des sociétés et d’en dégager les complémentarités et les imbrications, est le concept qui va permettre une analyse approfondie de ce phénomène social à travers les pièces de Hermas Gbaguidi et Sophie Heidi Kam. Ces deux pièces entremêlent, en effet, deux pôles culturels dans leur fonctionnement. Les usages linguistiques et les pratiques rituelles qui ressortent de leurs dramaturgies révèlent qu’elles sont arrimées aux valeurs culturelles africaines sans pour autant se défaire de l’héritage culturel occidental laissé par la colonisation. Les caractères transculturels de ces pièces sont, bien souvent, une caractéristique de l’écriture des dramaturges qui vivent sur le continent africain. Ces éléments scripturaux constituent une balise de l’évolution de la culture à une époque précise. Sans se renier, l’écriture des deux dramaturges va à la rencontre de l’autre.
dramaturgie africaine, ancrage culturel, hybridité