Depuis 2017, la province de l’Oudalan subit de plein fouet les attaques de groupes armés contre ses établissements scolaires. En effet, dans cette localité affectée par l’insécurité en lien avec le terrorisme, l’éducation traverse de nos jours une grave crise. L’objectif de la présente recherche est d’analyser l’impact des attaques des groupes armés sur la scolarisation des enfants dans cette province, où l’école accueillait déjà peu de suffrages du côté des populations avant la crise sécuritaire (S.L. Kaboré, 2011 ; K. Bonkoungou, 2016). L’approche méthodologique qualitative est celle qui a été adoptée pour atteindre cet objectif de l’étude susévoqué. Des résultats issus de notre enquête, il ressort que les attaques récurrentes d’individus armés contre les établissements scolaires, ont plongé les acteurs de l’éducation de cette province dans une psychose généralisée. Pire, elles ont suscité une perception négative de l’école, qui désormais est vue par les populations comme une menace à leur sécurité. Du fait donc de l’insécurité, la grande majorité des écoles primaires, collèges et lycées a mis la clé sous la porte et de milliers d’enfants sont mis hors du circuit scolaire.
Ecole, attaques, insécurité