De la sacralisation à l’usage commun quotidien, le balafon a subi des
mutations liées aux processus de transformation et d’évolution de la société Goin
dans toutes ses composantes. Élément de culture banni par les uns et accepté par
les autres. Il s’agit pour nous de montrer les raisons réelles qui ont été à l’origine
de cette universalisation du balafon dans une partie du Burkina Faso en général, et
dans l’aire Goin en particulier. Cet instrument de musique parait avoir un caractère
fédérateur avéré, ce qui a favorisé sa présence dans la quasi-totalité des activités
traditionnelles chez les Ciraamba. C’est ainsi que l’acceptation du balafon a été
progressivement rendue possible au sein de certaines religions pratiquées dans la
zone d’étude. Cet article tente de comprendre, à travers une approche
sociohistorique, les représentations sociales que les confessions religieuses ont du
balafon dans les communes de Banfora et de Niangoloko. La méthode qualitative a
donc été choisie et les données ont été collectées à travers des entretiens semidirectifs auprès des acteurs des différentes confessions religieuse
balafon, perception, symbolique, religion, société Goin, prosélytisme religieux