Les enceintes et structures en pierres plus connues sous le nom de ruines en pierres du pays lobi sont des vestiges architecturaux construits en pierre et argile. Elles occupent un espace réparti sur les territoires du nord-est de la Côte d’Ivoire et du sud-ouest du Burkina Faso. Parus dans les sources écrites au début du XXe siècle, ces vestiges archéologiques ont suscité un intérêt scientifique sans cesse croissant. En s’appuyant sur leur architecture atypique, les premières interprétations ont consisté à identifier leur (s) origines et leur (s) fonction (s) dans une approche basée sur le prestige. Cette démarche a abouti à l’identification des peuples supposés capables de les édifier et de les rattacher à des activités économiques prestigieuses ou des événements historiques majeurs tels que l’exploitation aurifère, le commerce à longue distance y compris celui des esclaves. Des fouilles archéologiques entreprises dans certaines grandes enceintes, notamment celle des ruines de Loropéni ont permis de situer leur cadre chronologique entre le XIe et le XVIIIe siècle, correspondant à la période de développement du commerce à longue distance en Afrique de l’ouest. Cependant, ce contexte n’est pas étayé par des cultures matérielles. Le présent article a pour objectif de combler cette insuffisance à travers un examen de mobiliers archéologiques exotiques mis au jour lors des fouilles archéologiques entrant dans le cadre de notre thèse de doctorat. Ces mobiliers exotiques se composent de cauris, de perles et d’un anneau en cuivre ou en cuivre allié.
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