L’archéologie dans les pays du Sahel est confrontée depuis 2010 à ce nouveau défi qu’est l’insécurité liée au terrorisme. Au Burkina Faso le phénomène qui fit son apparition en 2015 touche désormais presque l’ensemble du territoire, annihilant toute possibilité de pratique libre de l’archéologie de terrain. À l’image des populations fuyant l’insécurité pour s’établir ailleurs sous l’appellation de « déplacés internes », les archéologues font de même pour la survie de leur métier. Ainsi, la ville de Ouagadougou (la capitale du pays) et sa périphérie sont devenues de nouveaux champs d’investigation archéologique. Cette zone, de par son statut, soulève aussi la problématique de la conservation du patrimoine archéologique en zones urbaine et périurbaine. Le présent article établit un bilan préliminaire des prospections en cours, décrit l’état de conservation des sites et présente les perspectives de fouilles archéologiques.