La massification dans l’enseignement supérieur en Afrique, surtout dans les pays de l'espace du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES) est indéniable (Piaptie 2018). La création d'universités virtuelles et la multiplication, ces dernières décennies, de formations à distance dans cet espace (Mbengue et Meinertzhagen 2019) témoignent de certaines mesures prises pour faire face à ce défi. Cette massification pose la question de l’évaluation. Comment évaluer et corriger les copies de mille étudiants par exemple si chacun fait une dissertation de quatre pages ? La méthode traditionnelle d'évaluation en Lettres est à revoir, conduisant certains enseignants à imposer des contraintes spécifiques de pages ou même de lignes à ne pas dépasser. Dans cette recherche de solutions, l'évaluation
par les questions à choix multiples (QCM) est revisitée avec la possibilité de correction automatique par l'ordinateur avec le logiciel “Auto Multiple Choice” (AMC) par exemple. Ce procédé est fréquemment utilisé dans les sciences dites exactes mais son utilisation dans le domaine des Lettres et Sciences humaines soulève des interrogations. L'objectif de cet article est d’examiner ces dites interrogations en comparant le système d'évaluation traditionnel avec celui d'AMC pour en faire ressortir les forces et les faiblesses et faire des propositions pour une meilleure gestion des massifications des universités.
Evaluation, massification, AMC