L’article « démocratie et élections en Afrique : comment sortir du spectre de la violence à l’approche des échéances électorales »? Nous remarquons que le concept de démocratie continue de mobiliser beaucoup d’acteurs en Afrique et dans le monde, mais sa mise en œuvre a déçu et désenchanté nombre de citoyens et citoyennes ainsi que ses défenseurs. Les élections qui suscitent beaucoup d’intérêts et d’engouements de la part des citoyens sont souvent sources du non-respect des droits fondamentaux, des textes, d’inégalités entre groupes sociaux, de faible participation, de mensonges électoraux ainsi que de contestations post-électorales suite aux prétendues fraudes. Les élections à elles seules ne suffisent pas toujours à fournir une légitimité et la stabilité de nos démocraties à l’Africaine en témoignent les multiples crises postes-électorales avec d’énormes conséquences en termes de vies humaines et matériels. Notre analyse est de rechercher les possibilités pour réinventer la bonne gouvernance, l’État de droit, le respect des droits de l’homme et du pluralisme dans nos démocraties contemporaines pour un mieux-être collectif et individuel des peuples. La recherche de meilleurs processus électoraux apaisés sources de stabilité, de paix et de développement dans le monde et particulièrement en Afrique. La conflictualité politique et sociale est donc au cœur même du processus démocratique et cela pose la question des rapports entre démocratie et sécurité (surtout dans un contexte de terrorisme). La consolidation démocratique est d’abord et avant tout une question d’attitudes et de comportements des parties prenantes ; aussi bien les élites que les masses (populations) doivent s’imprégner et s’approprier des principes et d’une culture démocratiques, car très souvent le démocrate continue de rêver le gouvernement du peuple au lieu de réaliser ce que son exercice suppose. De même si gouverner est art, être gouverner en est aussi un autre.
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