Introduction: L’objectif de l’étude visait à déterminer le pouvoir d’hépatoprotection de cette plante à travers trois extraits testés sur des rats Wistar préalablement rendus ictériques par injection intra-péritonéale (i.p.) de tétrachlorure de carbone CCl4 (0,5 mL/kg).
Méthodologie : Après induction d’un ictère expérimental à des rats wistar au moyen du tétrachlorure de carbone (CCl4 ; 0,5 mL/kg i.p.), les animaux ont reçu oralement des doses variables d’extraits. Des prélèvements sanguins provenant des rats ont permis de doser des marqueurs biochimiques d’hépato-toxicité : transaminases, phosphatases alcalines, bilirubine directe (DBIL), bilirubine totale (BT). Les capacités d’hépatoprotection (ou pouvoir d’hépato-protection) issues du dosage des marqueurs biochimiques ont été comparés avec celle de la silymarine (100 mg/kg p.o.).
Résultats : Les tanins, les stérols et triterpènes, les flavonoïdes et des alcaloïdes indoliques ont été caractérisés dans les trois (03) extraits d’Argemone mexicana. Ils (extraits) ont tous témoigné un effet hépato-protecteur intrinsèque, variant selon la nature et la dose. Ces résultats ont permis de les classer suivant un profil antihépatotoxique décroissant : la silymarine (84,08%), l’extrait de totum alcaloïdique (82,67%), le décocté (78,33%) et le macéré aqueux lyophilisés (78,25%).
Conclusion: Les résultats obtenus ci-dessus justifient l’emploi en tradithérapeutique des feuilles d’Argemone mexicana (Papaveraceae) dans le traitement de la jaunisse. En outre, les tests biochimiques constituent une voie alternative d’investigation du potentiel pharmacologique traditionnel des plantes de la pharmacopée burkinabé.