Les opérations urbaines (lotissement et/ou restructuration) réalisées dans les villes du Sud ont contribué
à l’amélioration des conditions de vie des citadins et à la modernisation des centres urbains. Cependant,
on constate simultanément un développement des quartiers ou espaces informels. Cet article résulte des
investigations menées pour essayer de comprendre les conditions de vie des populations dans les
quartiers non lotis à Ouagadougou. Bien qu’illégal, ce phénomène d’espace informel ne cesse de prendre
de l'ampleur depuis la période 1990. S'appuyant sur le cas de quatre arrondissements (le 7ème, le 9ème le
10ème et le 11ème) l'étude a été menée essentiellement à partir de la consultation de données secondaires,
des entretiens et des enquêtes auprès de 145 chefs de ménages. Les données des enquêtes révèlent que
l’extension urbaine de Ouagadougou est marquée par l'émergence rapide et incontrôlée des quartiers
informels aussi appelés zones non-loties. Situées majoritairement en périphérie, ces zones se distinguent
par une précarité des conditions de vie et une faible présence des équipements et infrastructures sociaux
de base.