Cet article analyse les pratiques de mobilisation des mouvements citoyens Y’en a marre au Sénégal, le Balai citoyen au Burkina Faso et Filimbi et la Lucha en République démocratique du Congo. Il propose un éclairage qui insiste sur les innovations en matière de militantisme sur le terrain, la part dévolue aux technologies de l’information et de la communication, les pratiques idiomatiques et les canaux et moyens d’expression. L’accent est mis sur les systèmes langagiers structurant les discours, les modes opératoires de la lutte sur le terrain avant de jeter un regard sur les réactions des pouvoirs politiques qui oscillent souvent entre répression, cooptation, corruption subordination, intimidation, instrumentalisation, infiltration, récupération politique, etc.