À Koudougou, dans le Centre-Ouest du Burkina Faso, l’association Benednooma fait figure d’un acteur d’en bas qui, voulant inventer une autre école, en est arrivée à mettre en place un dispositif multidimensionnel et multifonctionnel de divers domaines d’action. Dans le temps, ce dispositif a pris de l’importance et s’est révélé être un ensemble d’activités et d’outils à même d’accompagner les processus d’action locale, et en particulier les processus de mobilisation des acteurs autour d’une cause principale : la solidarité. Sa démarche se fonde sur le recours à la
culture comme une ressource. Son sens de la solidarité repose sur la nécessité de former l’Homme afin qu’il puisse répondre à l’appel du développement de par sa capacité de production, d’auto-emploi, loin de l’idée trop bureaucratique que développerait la culture de l’école classique. Au regard de son expérience, il s’agit ici de comprendre comment les acteurs d’en bas, à partir d’initiatives individuelles, ou en collaboration avec d’autres acteurs, publics ou non publics, contribuent à des transformations sociales dans le cadre du développement territorial. Centre multifonctionnel d’action et de formation, son mode opératoire repose sur un long processus de construction d’une autre école, autour de la solidarité avec les plus défavorisés. Au-delà de la seconde chance, la formation de l’Homme s’est imposée ainsi comme la finalité de son action, une modalité qui permettrait de donner aux apprenants les outils pour affronter la vie et s’intégrer à la société globale. Pour comprendre le sens de l’action de cette association à Koudougou en faveur des défavorisés, la recherche s’est construite autour d’une recherche qualitative conduite entre 2012 et 2014 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest au Burkina Faso. Elle a fait recours à une revue documentaire, une trentaine d’entretiens semi-directifs individuels, des entretiens de groupe.
Autre école, solidarité, éducation, formation