À la traine au début de la décennie 1990, le Burkina Faso a connu un accroissement des taux de scolarisation dans les différents ordres d’enseignement, ces dernières années. Si les indicateurs connaissent une augmentation, il reste qu’il existe des disparités, surtout au niveau du post-primaire et du secondaire. En effet, filles et garçons sont différemment encouragés dans l’enseignement des Sciences, Mathématiques et Technologie (SMT), et ont des performances différentes. Les informations laissent apparaître un manque d’approche favorable à l’orientation et à l’excellence des filles dans les SMT. La présente étude s’est fixée pour objectif d’apporter sa contribution scientifique à la quête de la compréhension de la faible présence des filles dans les SMT. Une enquête a été conduite dans cinq établissements scolaires du post-primaire de la ville de Ouagadougou, au Burkina Faso. L’enquête a utilisé une approche socio-anthropologique, combinant entretiens individuels et enquête par questionnaires auprès des différents acteurs de l’éducation (élèves, enseignants, proviseurs, parents d’élèves, conseillers d’éducation, planificateurs). Ce travail montre que les SMT font l’objet de constructions sociales, qui jouent négativement sur l’orientation des filles. En plus, des éléments de discours sociétaux impactant négativement l’orientation des filles dans ces matières, il y a l’absence de pédagogie sexo-différenciée.
Burkina Faso, filles, scolarisation, performance scolaire, sciences