Au Burkina Faso, en dépit des efforts consentis dans le domaine de l’éducation par l’État et ses partenaires techniques et financiers, les ONG, le secteur privé, l’offre éducative n’arrive pas à couvrir la demande de scolarisation. Aussi, l’offre classique d’éducation ne semble pas être adaptée à tous les profils de la population. Dans ce contexte, se développent parallèlement les cours du soir, qui s’imposent comme une école alternative permettant à une grande partie des « exclus » du système classique de bénéficier de la scolarisation nécessaire à la formation de l’homme mais aussi à leur projet individuel d’insertion socioprofessionnelle. Les cours du soir sont organisés par des acteurs aussi différents qui offrent des systèmes dont le mode de fonctionnement tient à leurs propres logiques ; même si
dans la grande partie, le souci est de former, éduquer, offrir des chances à des catégories exclues de se faire un chemin.
Pour conduire cette recherche, une méthode qualitative a été utilisée. Elle a permis de comprendre les logiques et les stratégies qui guident les filles de ménages à s’inscrire aux cours du soir, leurs perceptions de ces cours et leurs attentes et intérêts individuels ou collectifs.