Se réunir, se battre ou laisser un régime vieux de 27 ans modifier la loi fondamentale à souhait et rester au pouvoir autant qu’il voudra, tel est le dilemme auquel était confrontée la jeunesse burkinabè depuis que le pouvoir de Blaise Compaoré a montré son envie de modifier l’article 37 de la Constitution. Qu’est-ce qui a poussé cette jeunesse, longtemps qualifiée de jeunesse passive et submergée par le pouvoir, à s’insurger contre le régime ? Quel rapport peut-on établir entre la situation des jeunes, éternels cadets sociaux à qui on hésite à confier des rôles politiques et leur participation à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ? Quels étaient les logiques d’engagement, les modes d’actions, les stratégies de mobilisation et les discours des jeunes pendant le mouvement insurrectionnel d’octobre 2014 ? Comment expliquer l’adhésion de la population aux mots d’ordre de la jeunesse ?
jeunesse, organisation de la société civile, contestation