Afin de contribuer à un débat national sur le changement de protocole de traitement du paludisme simple au Burkina Faso, nous avons réalisé une étude transversale descriptive auprès de 397 clients de 45 officines privées de la ville de Ouagadougou.Nous avons noté que la chloroquine (39, 3%), la sulfadoxine-pyriméthamine (24, 4%) et l'artémisinine et dérivés (15, 1%) étaient les trois principales molécules objet de l'automédication antipalustre. Mais l'usage de ces molécules était inadéquat, tant du point de vue des posologies (41, 3%) que du rythme de prise (40, 7%). L'automédication était motivée par des symptômes courants du paludisme et la banalisation de cette parasitose dans la conscience populaire. Le choix de la molécule, la connaissance des posologies et des rythmes d'administration étaient significativement liés au niveau d'instruction (p