Cette étude, menée dans les classes du post-primaire de la ville de Kaya, porte sur l’enseignement-apprentissage des oeuvres intégrales littéraires. Elle vise d’abord à dresser un état des lieux des pratiques des enseignants de français dans ce domaine. Elle cherche ensuite à décrire les perceptions des enseignants vis-à-vis des prescriptions pédagogiques relatives à l’étude des oeuvres. Et enfin, à établir l’existence de liens corrélationnels entre les perceptions et pratiques des enseignants. Pour ce faire, une recherche de type mixte (qualitative et quantitative), mobilisant des questionnaires et des guides d’entretien, a été menée dans la ville de Kaya auprès de 75 enseignants de français et de trois inspecteurs de la même discipline. Les résultats ont révélé que 98, 67 % des enseignants de français étudient moins de quatre oeuvres par niveau et 93,40 % y consacrent entre 0 et 10 séances. De plus, 54,7 % ont une mauvaise perception sur les prescriptions pédagogiques liées à l’étude des oeuvres. Enfin, des liens corrélationnels positifs ont été établis entre les perceptions et les pratiques des enseignants. Les enseignants qui ont une bonne perception sur les prescriptions liées à l’étude des oeuvres sont ceux qui les étudient le plus au post-primaire. Cette étude met en évidence les leviers sur lesquels les autorités pédagogiques peuvent agir pour favoriser la culture de la lecture et améliorer les performances scolaires des élèves en renforçant la formation et la motivation des enseignants.
enseignement-apprentissage, oeuvre intégrale, pratique des enseignants, perception.