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PERCEPTIONS PAYSANNES DES RISQUES CLIMATIQUES EXTRÊMES ET DES IMPACTS SUR LES CULTURES PLUVIALES DANS LE BASSIN VERSANT DU MASSILI À L’EXUTOIRE DE LOUMBILA (BURKINA FASO),
Lien de l'article: http//revue.djiboul@gmail.com
Discipline: Géographie
Auteur(s): Sayouba ILBOUDO, Lucien OUEDRAOGO, Tegwendé Habibou OUEDRAOGO, Philippe Mathias BAGRE
Auteur(s) tagués: ILBOUDO Sayouba
Renseignée par : ILBOUDO Sayouba
Résumé

Au Burkina Faso, les principales contraintes climatiques des cultures sont les poches de sécheresses et les précipitations extrêmes. Ces phénomènes climatiques extrêmes perturbent les productions agricoles. L’objectif de cette étude est d’analyser les perceptions paysannes des risques climatiques extrêmes et leurs impacts sur les cultures pluviales dans le bassin versant du Massili à l’exutoire de Loumbila. Pour atteindre cet objectif, les méthodes quantitative et qualitative ont été utilisées pour la collecte des données de terrain. Un questionnaire a été adressé à un échantillon de 240 chefs de ménages répartis dans cinq localités de la zone d’étude. La technique du choix raisonné a été utilisée pour l’identification de la population cible dans les sites d’étude grâce au soutien des conseillers villageois. Des focus groups ont été organisés auprès des organisations
associatives paysannes et de certaines structures déconcentrées de l’État. Les résultats montrent que les paysans perçoivent une augmentation à 82,08 % et à 67,50 % respectivement de la durée des pauses pluviométriques et des pluies de forte intensité. Pour 50,42 % de l’échantillonnage, les poches de sécheresses les plus longues sont supérieures à 15 jours. 43,75 % des répondants situent la période d’occurrence des sécheresses les plus longues entre mai et juin, et 52,08 % situent la période d’occurrence des inondations entre août et septembre. Quant aux impacts de ces événements climatiques extrêmes sur les cultures, 100 % des personnes interrogées font le constat de la récurrence des faux départs de la saison pluvieuse qui provoquent la mort des graines semées ou des plantules, et les ressemis. 69,58 % de l’échantillonnage perçoivent la mort ou le jaunissement des plantes par stress hydrique ou thermique, 87,92 % évoquent l’immaturation des récoltes par insuffisance d’eau. L’arrachage des plantules et la prolifération des adventices dans les champs dus aux fortes pluies ont été mentionnés respectivement par 32,92 % et 40,83 % des enquêtés. Il ressort en outre que les cultures, selon leurs différents stades phénologiques, sont sensibles aux sécheresses ou aux précipitations extrêmes.

Mots-clés

Burkina Faso, bassin versant du Massili, perceptions paysannes, risques climatiques, cultures pluviales

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