Détails Publication
L’Espace du cimetière dans la littérature africaine,
Lien de l'article:
Discipline: Langues et littératures
Auteur(s): TIAHO Lamoussa
Auteur(s) tagués:
Renseignée par : TIAHO Lamoussa
Résumé

D’une manière générale l’espace a toujours fait l’objet d’une préoccupation
dans la littérature africaine où on rencontre assez fréquemment la thématique de la
campagne et de la ville (voir Mohamadou Kane, Roman africain et tradition, et Roger
Chemain, La Ville dans le roman africain).
La particularité ici, c’est le fait qu’on s’intéresse cette fois-ci, à un type
d’espace assez spécifique et singulier : le cimetière. Cela semble être nouveau pour la
littérature africaine car en occident il a existé le roman gothique d’origine anglaise
dont les lieux communs étaient entre autres les châteaux abandonnés, les lieux
hantés, les cimetières. Les tombes pillées, les églises en ruines, le contact avec l’au￾del{, les lieux d’errance des démons et des créatures damnées sont les topoï du
roman gothique. Dans Hamlet de Shakespeare, le cimetière fait l’objet d’une
profonde interrogation existentielle « To be or not to be » (être ou ne pas être). La
thématique du cimetière se retrouve surtout chez des auteurs comme Victor Hugo
« Dans le cimetière de… », ( Les Rayons et les ombres) ; Charles Baudelaire « Speen »,
( Les Fleurs du mal ); Guy de Maupassant « La morte »,( La Main gauche) ; Paul Valéry
« Le cimetière marin »,( Charmes ) et Paul Eluard « Le cimetière des fous »,(La Vie la
nuit ) pour ne citer que ceux-là.
L’espace du cimetière dans la littérature africaine est le sujet de notre
réflexion dans le cadre du présent article dont l’ambition est d’utiliser la géocritique
comme science d’analyse des espaces littéraires pour expliquer comment le
cimetière est perçu dans les œuvres littéraires africaines. Pour Jean-Marie Grassin et
Bertrand Westphal, la géocritique est la science des espaces littéraires c’est-à-dire les
espaces imaginaires et fictifs ; or la présence d’un espace mortuaire comme le
cimetière devient un objet d’étude de la géocritique en tant que science qui
interroge, interprète et évalue les espaces dans l’œuvre. Ainsi, { travers L ’Aventure
ambigüe (Cheick Hamidou Kane), Le Corbillard (Kitia Touré), Crépuscule des temps
anciens (Nazi Boni), L’Epave d’Absouya (Jacques Prosper Bazié) et La Carte d’identité
(Jean-Marie Adiaffi) nous examinerons le traitement que leurs auteurs réservent au
cimetière en tant qu’espace de vie réservé aux morts pour leur repos éternel. Selon le
dictionnaire Larousse, le mot cimetière vient du latin : coemeterium, lieu de repos ;

lieu où l’on regroupe les restes des morts.

Mots-clés

espace, cimetière,géocritique,littérature

937
Enseignants
8045
Publications
49
Laboratoires
101
Projets