Le paludisme reste un problème majeur de santé publique dans la zone intertropicale. En raison du problème de plus en plus croissant de la résistance du Plasmodium aux antipaludiques classiques, il y a urgence de découvertes de nouvelles molécules. Historiquement, la majorité de ces médicaments est synthétisée à partir de plantes médicinales ou calquées sur les structures de leurs composés. Dans divers pays Ouest Africain, plusieurs plantes ont été signalés à avoir des effets antipaludiques et sont utilisées traditionnellement comme antipaludiques. Cette revue recense et analyse les différentes publications relatives aux plantes médicinales ayant une activité antiplasmodiale en Afrique de l'Ouest au cours de la période de 2003 à 2015. Il tente également de mettre en exergue quelques tests utilisés pour évaluer des extraits de ces plantes. Cent quarante-six plantes médicinales ont été répertoriées. Certains, comme Acanthospermum hispidum D.C., Icacina senegalensis, Pavetta crassipes, Croton labatus, montrent une intense activité contre le plasmodium in vitro et chez des souris infectées expérimentalement. La gamme de plantes médicinales employées comme antipaludiques en Afrique de l'Ouest, dévoile une source prometteuse pour le développement de nouveaux et de meilleurs médicaments antipaludiques. Il est essentiel que l'efficacité et l'innocuité de ces médicaments traditionnels soient validées et leurs constituants actifs identifiés afin d'établir des mesures de contrôle de qualité fiables.
Ethnomedecine, Plasmodium, antipaludique, Indice de sélectivité, Croton labatus.