Introduction : Les opioïdes sont indispensables au traitement de la douleur modérée à sévère. Ces opioïdes sont d’usage limité de la part des opiophobes par peurs, mythes et de fausses croyances ou excessif par les opiophiles. L’objectif du travail est d’étudier l’opiophobie auprès des infirmiers anesthésistes en exercice dans les hôpitaux de Ouagadougou. Méthodes : Il s’est agi d’une enquête auprès des infirmiers anesthésistes des hôpitaux de Ouagadougou. Le questionnaire « Attitudes sur l’usage de la morphine » de Verloo et al est utilisé et les éléments cotés avec une échelle de Likert de 1 à 5 pour un score total de 19 à 95. L’opiophobie est définie par un score > 38 points. Les données sont analysées avec RStudio.
Résultats : Deux cents ont participé avec un taux de réponse de 88% (n=176) et 161 fiches sont analysées. L'âge moyen était de 43 ± 6 ans. 49% avaient reçu une formation et 80% utilisaient la morphine en anesthésie. Le score des formés à la douleur n'était pas différent de celui des non formés. Le score moyen était différent selon la présence de protocole de douleur (p < 0.05). Pour ceux qui avaient une histoire personnelle de douleur, le score était faible (p < 0,02), surtout pour "l'utilisation/l'administration" (p < 0,014) et "le risque d'escalade" (p < 0,002). Une satisfaction antérieure sur la douleur faisait une différence (p = 0,01) sur les risques (p < 0,04) et l'accoutumance/dépendance" (p < 0,04). Le taux moyen de phobie était de 57%.
Conclusion : L’opiophobie est fréquente chez les IA et une formation est nécessaire.
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