L’évangélisation des populations voltaïques a débuté dans un contexte colonial fortement marqué à ses débuts par l’anticléricalisme qui en constitua pour environ une décennie une sérieuse entrave. L’attachement de la France au principe de la laïcité lui valut de pratiquer une neutralité religieuse dont l’application la priva pendant les trois premières décennies du XXe siècle d’une utilisation conséquente des missions comme auxiliaires de l’administration coloniale. Avec l’arrivée des missions protestantes dans l’entre-deux-guerres, la crainte d’une influence négative de celles-ci sur les sujets français et l’expression du sentiment nationaliste français déterminèrent une attitude de discrimination qui consista à appuyer les missions françaises. Cette attitude devint le fondement de la politique religieuse positive après 1945.
christianisme, transformation sociale, politique coloniale, Haute-Volta