Située au carrefour entre la société et la culture, la littérature est toujours à des degrés divers un lieu où se confondent valeurs et réalités sociales, vertus et vices. C’est également un lieu où l’art et le réel se croisent. Si, la culture est l’âme de la société, la littérature est le reflet des deux, quand bien même ce reflet n’est pas toujours aussi fidèle. Au fond, la littérature n’est pas qu’une copie de la réalité. C’est ainsi qu’à travers son rôle de refléter la vie quotidienne, la littérature est passée à celui de promotion et de sauvegarde du patrimoine culturel. Par ailleurs, elle est à la base des changements qui s’opèrent dans la société. Alhaji Abubakar Imam, un digne représentant de la littérature populaire haoussa s’inscrit dans cette perspective de promouvoir les valeurs culturelles haoussa à travers la littérature. De la publication donc de sa première œuvre Ruwan Bagaja (La panacée) en 1934, il publia également une trilogie intitulée Magana Jari Ce. Littéralement Magana Jari Ce signifie : la sagesse de la parole est un atout. Littérairement elle signifie « la parole est un atout ». Le premier livre de la trilogie a été publie en 1937 et les deux autres en 1938. L’auteur est connu comme étant un conteur africain de renom. Ses œuvres en général et Magana Jari Ce en particulier, mettent en exergue la société haoussa par le biais de ses mœurs, de ses us et coutumes, autrement dit son quotidien socioreligieux.
Littérature anglophone, Littérature nigériane, Culture, Société, Haoussa.