L’étude basée sur les investigations de terrain et de laboratoire de la bande Birimienne de Mangodara, au sein de la ceinture de Banfora, permet de contraindre sa lithostratigraphie simplifiée comprenant de la base au sommet :des basaltes, des andésites, des dacites et des rhyolites. Cette séquence est surmontée par des formations sédimentaires grèso-pélitiques à conglomératiquesaccommodantdes niveauxcherteuxà passées gonditique. On note desexpositions de chapeaux de fer. Les méta-rhyolitesà golfe de quartz encore préservé sont identifiées comme porteuse de minéralisation à sulfures et or associé à un assemblage minéralogique non encore décrit dans cette ceinture. Il s’agit d’un assemblage à disthène, staurotide, grenat, muscovite Fe±Mg±Cr typique d’un métamorphisme de faciès amphibolite. Les sulfures associés à l’or sont : la pyrite, la pyrrhotite, la chalcopyrite, l’arsénopyrite, la galène, la sphalérite, la tétraédrite et accessoirement, la boulangérite, la molybdénite, la fréibergite, l’acanthite (or ± argentifère). L’or est contenu dans une matrice à disthène, disthène-muscovite ou muscovite-quartz, mais aussi en inclusion dans la pyrite, et sa mise en place est initiée par un processus volcanogène contrôlé par un mécanisme post-métamorphique. En date d’aujourd’hui, aucun gisement à tonnage économique n’a été découvert dans la ceinture de Banfora, mais la
description de cet assemblage minéralogique en lien avec la minéralisation sulfuro-aurifère peut servir de guide de prospection aussi bien pour l’or que les amas sulfurés. En outre, le travail reste une contribution dans la compréhension des processus magmatiques et thermodynamiques responsables de la diversité des gites polymétalliques du système Birimien volcano-sédimentaire du Burkina, et partant du craton Ouest Africain.
Mangodara, volcanogène, métamorphisme, minéralisation, or, ceinture de Banfora.