L’homme contemporain est coincé entre le refus d’un nationalisme
aveugle qui défendrait les valeurs culturelles locales sans égard pour
celles « étrangères » d’une part et l’enrichissement de nouveaux modes
de vie qui en découlent et qui expliquent son statut de citoyen du
monde d’autre part. Ce parallélisme entre ethnocentrisme et
décentration fonde à légitimer tout l’intérêt que revêtent les
investigations actuelles en faveur de cette thématique. Pour sa vision
sociolinguistique et sociodidactique prenant l’exemple du Burkina
Faso, ce travail pose le problème de la relégation culturelle et
linguistique et l’ultime urgence de repenser la problématique de
l’altérité dans l’éducation. Les tentatives de promotion des langues et
des cultures nationales au Burkina Faso semblent être une escapade
au regard de l’encliquetage de la jeune génération en quête d’identité
transnationale beaucoup penchée vers le mode de vie et de paraître
occidental en l’occurrence francophone. Cette recherche préconise le
recours aux moyens ancestraux comme véhicule de cultures, de savoirs
locaux vendables et exportables pour permettre une meilleure
représentativité de l’Afrique dans le cosmopolitisme tant clamé par les
intellectuels et les politiques qui, depuis toujours, tirent le fil
conducteur des peuples et des populations de l’espace francophone vers
l’embranchement de l’hybridation.
Langue, altérité, identité culturelle.