Le Burkina Faso, depuis son accession à l’indépendance en 1960, s’est engagé dans l’alphabétisation de ses populations afin de booster l’analphabétisme hors de ses frontières. Mais en dépit de ses efforts, le taux d’alphabétisation reste très bas (34,5% d’après les résultats de l’enquête multisectorielle continue réalisée en 2014). Le pays a expérimenté plusieurs options stratégiques avant d’adopter la stratégie du faire-faire depuis 2002-2003. Malgré tout, dans la province de l’Oubritenga la grande majorité des populations demeure analphabète. Toute chose qui nous amène à nous poser des questions parmi lesquelles quelle plus-value sociale ont les bénéficiaires de la stratégie du faire-faire dans la province de l’Oubritenga. La stratégie du faire-faire étant en vigueur dans le pays, le présent article vise à faire ressortir les avantages que l’alphabétisation offre aux néo-alphabétisés. A travers la visite de six (06) centres relevant de deux (02) formules différentes et des entretiens avec les opérateurs, les animateurs, les néo-alphabétisés et les analphabètes, nous avons pu évaluer le faire-faire aussi bien dans sa mise en œuvre que dans son efficacité tant interne qu’externe. Il ressort de cette étude que, en plus de devoir doter les centres d’un équipement adéquat à la formation, le faire-faire, bien que revêtant un intérêt certain pour les apprenants, gagnerait à leur procurer une plus-value sociale, encore attendue, à même de susciter un engagement chez les analphabètes de la province.
alphabétisation, analphabète, alphabétisation fonctionnelle, post-alphabétisation, faire-faire.